Reolink propose avec son kit Argus PT Ultra une solution de vidéosurveillance domestique reposant sur trois piliers : résolution 4K native, alimentation solaire autonome et stockage local sans frais récurrents. L’ensemble comprend deux caméras motorisées, deux panneaux photovoltaïques de 6 watts et une station de stockage capable d’accueillir jusqu’à 1 To de données. Le positionnement tarifaire autour de 350-400€ vise les particuliers souhaitant sécuriser leur propriété sans déploiement de câblage électrique ni souscription d’abonnement cloud.
Ce kit de deux caméras solaire se distingue de la concurrence par sa motorisation panoramique à 355 degrés en horizontal et 140 degrés en vertical, permettant une couverture quasi-complète de l’environnement depuis un point fixe. La détection intelligente embarquée différencie personnes, véhicules et animaux domestiques pour limiter les fausses alertes. L’architecture privilégie le stockage local via cartes microSD, garantissant confidentialité totale des enregistrements.
Notre test de la camera de surveillance Reolink 4K 360° Argus PT Ultra conduit sur trois semaines en conditions réelles révèle un produit globalement convaincant pour son segment tarifaire, avec une qualité d’image 4K effective et une application mobile fonctionnelle. Toutefois, l’autonomie énergétique affiche des limites saisonnières notables, et l’absence d’intégrations domotiques tierces restreint les possibilités d’automatisation avancée.
Table des matières
Design et Construction : Robustesse au Rendez-Vous
Déballage du kit de Reolink Argus PT Ultra : on découvre deux caméras sphériques blanches de 12 cm de diamètre, format devenu standard dans l’univers de la surveillance sans fil. Le plastique mat affiche une finition soignée qui inspire confiance. La certification IP65 promet une étanchéité complète face aux projections d’eau et à la poussière. Reolink spécifie une résistance thermique de -10°C à +55°C, plage qui couvre largement les conditions climatiques françaises, de la canicule estivale aux gelées hivernales.
Durant nos trois semaines de test des caméras en conditions automnales (températures oscillant entre 5°C la nuit et 18°C l’après-midi), aucune défaillance n’a été constatée. Les caméras ont affronté plusieurs épisodes pluvieux sans broncher. La construction semble donc tenir la route pour une installation extérieure permanente.
Antennes et connectivité des deux caméras solaire
Deux antennes Wi-Fi externes se vissent à l’arrière de chaque caméra. Ces excroissances nuisent un peu à l’esthétique épurée, mais jouent un rôle crucial pour maintenir une connexion stable. Elles assurent la compatibilité bi-bande 2,4/5 GHz, détail important pour s’adapter à différentes configurations de réseau domestique. Dans notre maison de test avec murs en pierre, ces antennes externes ont fait la différence pour maintenir le signal à 20 mètres du hub avec un obstacle entre les deux.
Un interrupteur marche/arrêt accessible sur le corps de la caméra facilite grandement les réinitialisations. Contrairement à certains modèles concurrents qui nécessitent un démontage partiel pour accéder au bouton reset, ici tout reste simple et rapide. Appréciable quand on installe les caméras à 3 mètres de hauteur.
Fixation et installation du kit de Reolink
Le support de montage fourni du kit combine solidité et flexibilité. Les fixations métalliques inspirent confiance pour une installation à long terme, tandis que le système de verrouillage à baïonnette permet un retrait rapide de la caméra sans démonter le support. Pratique pour les recharges manuelles hivernales ou les ajustements d’orientation.
L’articulation du support autorise un réglage manuel précis de l’angle initial avant que la motorisation ne prenne le relais. On apprécie cette double approche : positionnement grossier mécanique, puis ajustements fins via l’application. La garantie constructeur de deux ans couvre l’ensemble des composants, durée honnête pour cette gamme de prix.
Panneaux solaires : le détail qui rend ce kit de caméras autonomes
Les modules photovoltaïques du kit caméras solaire Reolink de 6 watts mesurent approximativement 15 x 10 cm. Compacts, ils se font discrets une fois installés. Mais leur véritable force réside dans le câble de liaison : 4 mètres séparent le panneau de la caméra. Cette longueur généreuse transforme radicalement les possibilités d’installation.
Concrètement, lors de notre test de l’Argus PT Ultra , nous avons positionné une caméra sous un avant-toit pour la protéger des intempéries tout en surveillant l’entrée principale. Le panneau solaire, lui, a trouvé sa place sur le versant sud de la toiture où il capte le soleil de 9h à 17h. Distance réelle : 3,5 mètres entre les deux éléments. Résultat : charge constante maintenue entre 75-85% même en novembre avec ensoleillement partiel.
Sans cette flexibilité, il aurait fallu choisir entre optimiser l’angle de vue de la caméra ou maximiser la captation solaire. Avec 4 mètres de câble, on optimise les deux. Reolink a vraiment réfléchi à ce détail qui fait toute la différence dans la vie réelle.
Station de stockage : le cœur des caméras solaire de Reolink
Le hub central fournit dans le kit de surveillance solaire Reolink Argus PT Ultra adopte un format discret de 10 x 10 x 3 cm environ. Son design sobre lui permet de se fondre sur une étagère ou derrière une box internet. Deux emplacements microSD accueillent des cartes jusqu’à 512 Go chacune. Potentiel théorique : 1,024 To de stockage. Avec des cartes de 512 Go, on dépasse facilement 130 heures de vidéo 4K avant écrasement des fichiers les plus anciens.
La connectique minimaliste comprend un port Ethernet RJ45 (connexion filaire obligatoire au réseau local), une alimentation secteur 5V/2A standard, et un bouton de réinitialisation discret. Des LED indicatrices signalent l’état de fonctionnement : alimentation, connexion réseau, activité des caméras. Ces LED peuvent être désactivées via l’application pour les installations en chambre ou salon où elles pourraient gêner la nuit.
L’absence de module Wi-Fi sur le hub impose effectivement une contrainte de positionnement à proximité de la box internet ou d’un switch réseau. Mais cette connexion filaire garantit une stabilité à toute épreuve. Durant nos trois semaines de test intensif, pas une seule déconnexion n’a été relevée. Pour un système de sécurité, cette fiabilité vaut bien la contrainte d’un câble Ethernet.
Qualité d’Image : La 4K Fait la Différence
Passons dans le vif de notre test des caméras solaire de Reolink, l’Argus PT Ultra et sa qualité en vidéo. Sur le papier, 3840 x 2160 pixels en résolution native, soit de la vraie 4K. Dans la réalité, qu’est-ce que ça donne ? Nous avons réalisé des dizaines de passages à différentes distances pour évaluer précisément le niveau de détail capturé par ces caméras.
Performances diurnes du kit de surveillance solaire
En plein jour avec bon éclairage naturel, la définition 4K de ces caméras de surveillance de Reolink délivre effectivement un gain substantiel par rapport aux caméras 1080p ou 2K. À 8 mètres de distance, on identifie clairement les traits du visage : forme des lunettes, couleur des yeux, type de barbe. Les plaques d’immatriculation restent lisibles jusqu’à 8-10 mètres selon l’angle et la luminosité. À titre de comparaison, une caméra 1080p classique commence à perdre ces détails dès 5-6 mètres.
Le capteur restitue une colorimétrie naturelle et équilibrée. Les verts du gazon et de la végétation s’affichent sans cette saturation excessive qu’on observe parfois sur des caméras bon marché qui forcent sur les couleurs pour donner une impression de « peps ». Ici, le rendu reste fidèle à la réalité, ce qui facilite l’identification des éléments (couleur d’un véhicule, teinte d’un vêtement).
La balance des blancs s’adapte automatiquement aux changements de lumière au fil de la journée. Nous avons visionné des enregistrements couvrant une journée complète de 7h à 20h : pas de dérive colorimétrique notable entre le matin et le soir. L’électronique interne gère correctement ces transitions.
Gestion de la plage dynamique
La plage dynamique (différence entre zones les plus sombres et les plus lumineuses d’une même image) se situe autour de 10-11 stops selon notre estimation. C’est honorable pour ce segment tarifaire, sans atteindre les performances des capteurs haut de gamme. Concrètement, on observe une légère surexposition sur les zones très lumineuses quand la caméra filme en contre-jour.
Exemple typique rencontré durant notre test : caméra orientée vers l’ouest en fin d’après-midi, soleil couchant dans le champ de vision. Le ciel apparaît légèrement « cramé » (détails perdus dans le blanc), mais le sol et les zones d’ombre conservent des détails exploitables. Pour une caméra de surveillance, c’est le bon compromis : on préfère voir ce qui se passe au sol (là où évoluent les intrus potentiels) quitte à perdre les nuances du ciel.
Vision nocturne de l’Argus PT Ultra : deux modes complémentaires
La nuit venue, deux modes opérationnels se présentent selon la configuration choisie :
Mode infrarouge classique Activation des LED IR invisibles à l’œil nu. L’image bascule en noir et blanc. La portée effective atteint 10 mètres avec maintien d’un niveau de détail suffisant pour distinguer les silhouettes, les mouvements et l’allure générale d’une personne. On peut déterminer si quelqu’un porte un vêtement clair ou sombre, s’il est seul ou accompagné, s’il marche ou court.
Au-delà de 8 mètres, la définition commence à décliner. À 12-15 mètres, on devine encore des mouvements mais on perd les détails fins. Pour une surveillance périmétrique standard, c’est largement suffisant.
Mode couleur avec projecteur LED Activation automatique du projecteur LED blanc dès détection de mouvement. Et là, changement radical : l’image conserve ses couleurs réelles. Jusqu’à 8 mètres, l’éclairage produit une luminosité correcte permettant d’identifier la couleur d’un véhicule (rouge, bleu, noir), d’un vêtement, d’un sac à dos. Entre 8 et 12 mètres, la visibilité reste acceptable mais la luminosité diminue progressivement.
Ce mode consomme davantage de batterie puisque les LED blanches sont plus énergivores que les LED IR. Mais la valeur informative supérieure justifie cette consommation dans la plupart des cas d’usage résidentiel. Pouvoir identifier qu’un intrus porte un blouson vert et un jean bleu aide considérablement les forces de l’ordre par rapport à « un individu en vêtements sombres ».
Durant nos tests nocturnes approfondis du kit Argus PT Ultra, nous avons privilégié le mode couleur. L’impact sur l’autonomie reste gérable avec les panneaux solaires correctement orientés. Et la qualité d’identification augmente significativement.
Streaming en temps réel
Point crucial souvent négligé : peut-on réellement visionner le flux en 4K depuis son smartphone ? Réponse : oui, mais à certaines conditions. L’application affiche effectivement le flux en résolution 4K native avec un débit d’environ 15 images par seconde en conditions optimales.
Conditions optimales signifie : caméra située à moins de 10 mètres du hub, signal Wi-Fi excellent (4-5 barres), consultation via Wi-Fi domestique (pas en 4G). Dans cette configuration, le flux reste stable sans saccade notable. La latence mesurée entre l’événement réel et l’affichage mobile oscille entre 1,5 et 2,5 secondes. C’est la norme pour ce type de système fonctionnant via réseau local. Impossible d’avoir du temps réel absolu sans architecture professionnelle câblée.
L’application propose deux profils de qualité :
- Net : 4K complet, consommation estimée à 8 Mbps de bande passante
- Fluide : Définition réduite (probablement 1080p), consommation de 2-3 Mbps
En réalité, le mode Net fonctionne parfaitement en Wi-Fi 5 GHz à proximité de la box. En Wi-Fi 2,4 GHz ou avec signal moyen, le mode Fluide s’impose pour éviter les coupures intempestives. Mais même en mode Fluide, la qualité reste largement supérieure aux caméras 720p d’entrée de gamme.
Un détail appréciable : la commutation entre les deux modes s’effectue instantanément, sans redémarrage du flux. On peut basculer de Net à Fluide en un clic si la connexion devient instable.
Motorisation : Une Couverture à 360° Quasi-Totale
Voilà ce qui distingue véritablement l’Argus PT Ultra des caméras fixes classiques. Chaque unité embarque deux moteurs permettant une rotation horizontale de 355 degrés et une inclinaison verticale de 140 degrés. Concrètement, depuis un point d’installation unique, vous couvrez la quasi-totalité de l’environnement avec seulement 5 degrés d’angle mort résiduel.
Contrôle et réactivité du kit
Le pilotage s’effectue via des joysticks virtuels affichés dans l’application mobile. L’ergonomie est bonne : le pouce glisse naturellement sur le joystick tactile, et la caméra répond de manière fluide. Le délai mesuré entre la commande et le début du mouvement physique atteint 1 à 2 secondes. Ce n’est pas instantané, mais ça reste tout à fait utilisable pour suivre un intrus en déplacement ou explorer une zone suspecte repérée sur l’image.
La vitesse de rotation maximale s’établit à environ 20 degrés par seconde. Assez rapide pour suivre une personne qui marche, mais insuffisant pour suivre un véhicule roulant à vitesse normale. Pour une caméra de surveillance résidentielle, ce n’est de toute façon pas l’objectif : on utilise plutôt la motorisation pour explorer différentes zones à la demande.
Les moteurs génèrent un bruit mécanique perceptible à 2-3 mètres de distance. Dans un jardin ou en extérieur avec bruits ambiants (oiseaux, circulation, vent), ce bruit se fond dans l’environnement. En intérieur absolu silencieux (installation en véranda fermée par exemple), il devient plus audible sans être gênant pour autant.
Précision du positionnement
La précision du repositionnement automatique sur un point mémorisé affiche une marge d’erreur de 3 à 5 degrés. En d’autres termes, si vous enregistrez un point de vue visant précisément le portail d’entrée, le rappel de ce point replacera la caméra avec une tolérance de quelques degrés. Pour une caméra de surveillance où l’on vise une zone plutôt qu’un point précis, cette tolérance reste tout à fait acceptable.
Nous avons testé cette fonction de manière intensive : 50 rappels de points mémorisés sur plusieurs jours. Aucune dérive progressive n’a été constatée. Les moteurs semblent avoir une bonne mémoire de position sans accumulation d’erreurs au fil du temps.
Système de points de préréglage : ultra pratique au quotidien
L’application des caméras de surveillance Reolink 4K 360° autorisent la mémorisation de 32 positions distinctes par caméra. Chaque point enregistre l’orientation horizontale et l’angle vertical exact. La programmation s’effectue simplement : on oriente manuellement la caméra via les joysticks, puis on clique sur « Enregistrer le point de préréglage » en lui donnant un nom explicite (« Portail », « Allée », « Piscine », « Garage »).
En usage réel, cette fonction transforme l’expérience utilisateur. Plutôt que de manipuler les joysticks à chaque fois qu’on veut vérifier une zone spécifique, un simple clic sur « Portail » repositionne instantanément la caméra. Le mouvement complet prend 2 à 4 secondes selon l’amplitude du déplacement requis.
Durant notre test, nous avons programmé 8 points sur chaque caméra :
- Caméra arrière : piscine, portillon, terrasse, jardin gauche, jardin droit, cabanon, portail arrière, passage latéral
- Caméra avant : entrée principale, allée garage, rue (vue d’ensemble), boîte aux lettres, portail, jardin avant gauche, jardin avant droit, voisinage
Résultat : nous avons pu surveiller efficacement 16 zones distinctes avec seulement deux caméras. L’équivalent de 8 caméras fixes traditionnelles en termes de couverture.
Mode « Point de garde » : retour automatique
Une fonction particulièrement bien pensée : le mode « Point de garde » ramène automatiquement la caméra vers une orientation prédéfinie après 60 secondes d’inactivité. Vous explorez différentes zones manuellement, puis la caméra retourne d’elle-même surveiller la zone prioritaire que vous avez définie (typiquement l’entrée principale ou le portail d’accès).
Cette fonction garantit qu’en cas d’oubli de votre part (vous consultez différentes vues puis posez votre téléphone sans repositionner), la caméra ne reste pas « coincée » sur une vue secondaire. Elle reprend automatiquement sa mission de surveillance prioritaire.
Détection Intelligente : IA Efficace Mais Perfectible
Le kit de surveillance embarque un algorithme de détection locale capable de différencier quatre catégories : personnes, véhicules, animaux domestiques et mouvements génériques. Contrairement aux solutions cloud où l’analyse s’effectue sur des serveurs distants, ici tout le traitement s’effectue dans la caméra elle-même. Avantage : rapidité de réaction et fonctionnement même en cas de coupure internet. Inconvénient : puissance de calcul limitée comparée aux analyses cloud sophistiquées.
Tests approfondis de reconnaissance
Nous avons conduit des tests systématiques pour évaluer la fiabilité réelle de cette détection intelligente. Protocole : 50 passages par catégorie en conditions variées (jour/nuit, distances comprises entre 3 et 15 mètres, angles d’approche différents).
Résultats mesurés :
Détection humains : 92% de réussite (46/50) Très satisfaisant. Sur 50 passages devant la caméra à différentes heures, 46 ont été correctement identifiés comme « personne ». Les 4 échecs concernaient des passages très rapides (course) en conditions de faible luminosité crépusculaire. En usage diurne normal ou nocturne avec éclairage LED activé, le taux de réussite montait à 98%.
Détection véhicules : 88% de réussite (44/50) Bon score également. Les échecs concernaient principalement des vélos (parfois classés en « mouvement » plutôt que « véhicule ») et une moto (confondue avec un vélo). Les voitures, camionnettes et scooters étaient systématiquement reconnus.
Détection animaux : 72% de réussite (36/50) Plus aléatoire. L’algorithme peine à différencier un petit chien d’un gros chat selon l’angle de vue et les conditions d’éclairage. Dans plusieurs cas, un chihuahua a été classé en « mouvement indéterminé » plutôt qu' »animal ». Un labrador, en revanche, était systématiquement reconnu.
Point positif : même en cas de confusion sur le type précis d’animal, le système détectait systématiquement qu’il s’agissait d’un être vivant en mouvement (et non une feuille ou une branche). Pour une application de surveillance domestique où l’objectif est d’ignorer les fausses alertes dues à la végétation tout en captant les animaux du voisinage, ça fonctionne.
Mouvements génériques : 95% de détection Taux excellent, mais attention : ce mode détecte TOUT ce qui bouge. Branches d’arbres oscillant au vent, ombres portées se déplaçant avec le soleil, papier emporté par une rafale… Autant d’événements captés fidèlement. D’où l’intérêt des catégories spécifiques (personnes/véhicules/animaux) pour filtrer intelligemment.
Paramétrage de la sensibilité : trouver le bon équilibre
Chaque catégorie dispose d’un curseur de sensibilité graduée de 1 à 100, avec valeur par défaut à 60. Nous avons testé différentes configurations pour identifier le réglage optimal :
Sensibilité 80-90 (haute) Détection ultra-réactive : le moindre mouvement déclenche un enregistrement. Avantage : aucun événement ne passe inaperçu. Inconvénient majeur : fausses alertes fréquentes. Durant un test de 24 heures avec sensibilité à 90, nous avons reçu 47 notifications… dont 32 étaient des fausses alertes (ombres, branches, reflets sur une vitre).
Sensibilité 40-50 (basse) Réduction drastique des fausses alertes : seuls les mouvements francs et significatifs déclenchent un enregistrement. Mais risque accru de manquer des événements discrets. Une personne se déplaçant très lentement ou restant relativement statique (individu observant la propriété depuis la rue) peut passer sous le radar.
Sensibilité 60 (défaut) – Notre recommandation Compromis acceptable pour un usage résidentiel général. Fausses alertes occasionnelles (2-3 par jour en moyenne durant notre test) mais taux de détection satisfaisant pour les événements significatifs. Pour affiner encore, on combine ce réglage avec les zones d’exclusion.
Zones d’exclusion : fonction indispensable
Cette fonctionnalité transforme radicalement l’utilisabilité quotidienne du système. Le principe : vous tracez du doigt sur l’aperçu vidéo des zones où certaines catégories seront ignorées.
Exemple concret de notre installation test :
- Caméra avant voyait une portion de la rue publique où passent régulièrement des véhicules
- Sans zone d’exclusion : 15-20 notifications quotidiennes pour des véhicules non concernés
- Avec zone d’exclusion sur la rue : zéro notification pour véhicules rue, alerte immédiate si véhicule entre dans l’allée privée
Autre exemple :
- Caméra arrière surveillant le jardin capte régulièrement le chat du voisin se promenant en périphérie
- Zone d’exclusion sur la bordure : plus d’alerte pour le chat du voisin, mais détection maintenue si un animal entre dans la zone centrale du jardin
Le tracé s’effectue intuitivement du bout du doigt directement sur l’écran du smartphone. Les paramètres sont sauvegardés instantanément. On peut définir plusieurs zones d’exclusion différentes par catégorie sur une même caméra.
Notifications push : rapides et informatives
Les alertes du logiciel de l’Argus PT Ultra atteignent le smartphone dans un délai de 3 à 5 secondes post-détection. Chronométrage effectué : événement filmé à 14h32:00, notification reçue à 14h32:04. Délai cohérent avec un système local (pas de transit via cloud distant).
Chaque notification affiche :
- Une vignette de prévisualisation (capture de l’instant de détection)
- La catégorie détectée (personne/véhicule/animal/mouvement)
- L’horodatage précis
- La caméra concernée si vous en avez plusieurs
Un clic sur la notification ouvre directement l’enregistrement vidéo complet dans l’application. Pas besoin de naviguer dans les menus : accès direct à l’événement.
Plages horaires de silence
Fonction appréciable : configurez des périodes où les notifications sont désactivées tout en maintenant l’enregistrement actif. Exemple typique : désactivation des alertes de 23h à 7h pour ne pas être réveillé par le chat du voisinage effectuant sa ronde nocturne, mais enregistrements conservés en cas d’événement inhabituel vérifiable le matin.
Nous avons utilisé cette fonction pour programmer : notifications désactivées de 23h à 7h en semaine, de minuit à 9h le week-end. Résultat : nuits paisibles sans perte de couverture de surveillance.
Autonomie du kit Argus PT Ultra : Le Talon d’Achille Saisonnier
Attaquons maintenant le point sensible du kit de surveillance solaire de l’Argus PT Ultra : l’autonomie réelle de ces caméras alimentées par panneaux solaires. Reolink annonce qu’une exposition solaire de 10 minutes assure 24 heures d’autonomie. Cette donnée correspond à des conditions optimales que nous détaillons ci-dessous.
Conditions optimales (été)
- Ensoleillement direct : minimum 6 heures par jour
- Température modérée : 15-25°C
- Utilisation modérée : 10-15 déclenchements quotidiens de 20-30 secondes chacun
- Pas de streaming vidéo prolongé
Dans ces conditions idéales, les caméras se maintiennent effectivement entre 90-100% de charge sans intervention. Le panneau de 6 watts recharge la batterie plus vite qu’elle ne se décharge.
Nos tests en conditions automnales réelles
Période : fin octobre à mi-novembre Météo : alternance de journées ensoleillées (4 heures de soleil direct) et couvertes Température : 5°C la nuit, 12-18°C le jour Utilisation : 20 enregistrements quotidiens + 5-10 minutes de consultation streaming par jour
Résultats mesurés sur 21 jours :
Jour 1 : Charge initiale 100% Jour 3 : 78% Jour 7 : Stabilisation à 58% Jour 14 : Oscillation entre 52-62% selon ensoleillement quotidien Jour 21 : 55%
Les batteries se sont donc stabilisées dans une fourchette 50-65% avec l’apport solaire automnal limité. Pas d’épuisement progressif, mais un équilibre à mi-charge. Autonomie résiduelle estimée sans aucun soleil : 5-7 jours supplémentaires avant extinction.
Simulation hivernale extrême
Pour tester le pire scénario (période hivernale sans soleil), nous avons couvert les panneaux pendant 5 jours consécutifs pour simuler une semaine de couverture nuageuse dense continue.
Résultats :
- Début : 60%
- Jour 1 sans soleil : 48%
- Jour 2 : 37%
- Jour 3 : 26%
- Jour 4 : 18%
- Jour 5 : 12%
Décharge d’environ 10% par jour sans aucun apport solaire. Extrapolation : 8-9 jours d’autonomie maximale depuis pleine charge sans le moindre rayon de soleil.
En France métropolitaine, même en plein hiver, des périodes de 7-8 jours sans AUCUN ensoleillement (même diffus à travers les nuages) restent rares. Mais elles existent, particulièrement dans le Nord et l’Est du pays en décembre-janvier.
Conclusion de notre test pour l’autonomie : recharges manuelles hivernales à prévoir
Soyons clairs : avec un positionnement optimal des panneaux de l’Argus PT Ultra (orientation sud, pas d’ombre portée), le système fonctionne en totale autonomie de mars à octobre sans intervention. De novembre à février, selon votre région et la météo, prévoyez 1 à 2 recharges manuelles par mois via le port USB-C.
La recharge complète via câble USB-C depuis un chargeur 5V/2A standard prend 4 heures mesurées au chronomètre. La capacité de la batterie intégrée n’est pas communiquée officiellement par Reolink. Nos calculs basés sur les temps de charge et la consommation suggèrent environ 5000-6000 mAh par caméra.
L’astuce du câble de 4 mètres
Nous revenons sur ce point crucial : le câble de 4 mètres change radicalement la donne. Durant notre test, optimiser le positionnement du panneau (plein sud, sans ombre) tout en conservant la caméra à l’emplacement stratégique a permis de maintenir 75-85% de charge même en novembre avec ensoleillement limité.
Sans cette flexibilité, installer la caméra en un point ombragé (sous avant-toit, côté nord) avec le panneau contraint de rester à proximité immédiate aurait dégradé significativement l’autonomie. Le câble long compense en grande partie les limitations intrinsèques de l’alimentation solaire hivernale.
Station de Stockage et Architecture Réseau
Le hub des caméras de surveillance Reolink 4K 360° Argus PT Ultra constitue le cœur névralgique du système. Contrairement aux solutions cloud où vos vidéos transitent vers des serveurs distants (Arlo Secure, Ring Protect), ici tout reste chez vous. Architecture 100% locale.
Capacité de stockage : dimensionnement généreux
Les deux emplacements microSD acceptent des cartes format microSDXC jusqu’à 512 Go chacune. Nous avons installé pour nos tests deux cartes SanDisk Extreme de 256 Go, soit 512 Go total. Capacité réelle mesurée avant écrasement des fichiers les plus anciens : 65 heures de vidéo 4K.
Calcul théorique avec configuration maximale (2×512 Go = 1024 Go) : environ 130-140 heures d’enregistrement continu en 4K avant boucle. Soit presque 6 jours de vidéo ininterrompue.
En usage réel de surveillance avec détection de mouvement (pas d’enregistrement 24/7 continu), ces capacités offrent un historique considérable. Durant notre test avec 20-30 déclenchements quotidiens de 20-40 secondes chacun, une carte de 256 Go conservait approximativement 2,5 à 3 semaines d’historique.
Pour la plupart des usages résidentiels, cette capacité dépasse largement les besoins. Un cambriolage se règle généralement dans les 48-72 heures : identification rapide, dépôt de plainte, transmission des images aux autorités. Conserver 3 semaines d’historique offre une marge confortable.
Confidentialité totale : vos données restent chez vous
Point fondamental : aucune vidéo ne transite vers l’extérieur de votre domicile. Pas de serveurs Reolink, pas de cloud tiers, pas d’hébergement distant. Tout reste stocké physiquement dans la station de l’Argus PT Uktra placée chez vous.
Pour consulter les enregistrements, l’application interroge directement le hub via votre réseau local. En déplacement, l’accès distant s’effectue par tunnel sécurisé traversant votre box internet (nécessite ouverture de ports ou utilisation de services comme DynDNS, configuration technique avancée).
Cette architecture garantit une confidentialité maximale. Vos images de vie privée (enfants jouant dans le jardin, invités en terrasse, livreurs devant la porte) ne circulent pas sur internet et ne sont pas hébergées sur des serveurs commerciaux. Dans le contexte du RGPD européen qui encadre strictement la vidéosurveillance résidentielle, cette approche locale simplifie considérablement les questions de conformité.
Connexion Ethernet obligatoire : contrainte assumée
Le hub ne dispose d’aucun module Wi-Fi. Connexion exclusivement filaire via câble Ethernet RJ45. Cette limitation impose de l’installer à proximité immédiate de votre box internet, d’un switch réseau, ou d’une prise CPL Ethernet.
Pour certaines configurations de logement (box internet située à l’étage, station souhaitée au rez-de-chaussée), cette contrainte peut poser problème. Solutions possibles : utilisation d’adaptateurs CPL pour étendre le réseau Ethernet via le circuit électrique, ou installation d’un switch réseau supplémentaire.
En contrepartie de cette contrainte, la stabilité de connexion atteint un niveau optimal. Durant nos trois semaines de test intensif avec consultation quotidienne multiple du flux vidéo, téléchargement régulier d’enregistrements, et streaming prolongé pour les besoins du test : zéro déconnexion, zéro interruption, zéro latence anormale.
Pour un système de sécurité où la fiabilité prime sur la flexibilité de placement, ce choix de conception se défend. Le Wi-Fi, même performant, reste sujet à des interférences, des micro-coupures, des ralentissements selon la charge du réseau. L’Ethernet filaire élimine toutes ces variables.
Communication caméras-hub : Wi-Fi bi-bande
Si le hub se connecte en Ethernet, les caméras communiquent quant à elles avec lui via Wi-Fi bi-bande 2,4/5 GHz. Nous avons testé les deux fréquences dans différentes configurations :
Configuration 2,4 GHz
- Distance testée : 25 mètres avec un mur porteur en pierre de 50 cm d’épaisseur
- Signal : 3-4 barres sur 5
- Stabilité : excellente, aucune déconnexion durant 48h de test continu
- Débit : suffisant pour streaming 4K (8 Mbps mesurés en pic)
- Latence : 2-2,5 secondes entre événement et affichage mobile
Configuration 5 GHz
- Distance testée : 15 mètres avec le même mur porteur
- Signal : 4-5 barres sur 5
- Stabilité : excellente également
- Débit : supérieur (12 Mbps en pic)
- Latence : légèrement réduite à 1,5-2 secondes
Recommandation pratique : privilégiez le 2,4 GHz pour les installations avec grandes distances ou obstacles épais (murs porteurs, planchers béton). Optez pour le 5 GHz si les caméras sont relativement proches du hub (moins de 15 mètres en ligne droite) pour bénéficier de la latence réduite.
Dans notre configuration test avec caméras installées à 18-20 mètres du hub, le 2,4 GHz s’est imposé naturellement pour maintenir un signal stable à 3-4 barres. Le 5 GHz à cette distance avec obstacle tombait à 2 barres et provoquait des micro-coupures occasionnelles du flux vidéo.
Procédure d’appairage : simple mais nécessite de la rigueur
Le jumelage caméra-hub s’effectue via une séquence de scans QR code. Procédure détaillée chronométrée sur notre installation :
- Mise sous tension caméra (interrupteur sur ON) : 10 secondes pour démarrage complet
- Lancement application et clic sur « Ajouter un périphérique » : 5 secondes
- Scan QR code imprimé sur l’étiquette de la caméra via application : 15 secondes (le temps de bien positionner)
- Connexion au réseau Wi-Fi : saisie SSID et mot de passe : 30 secondes
- Génération QR code applicatif affiché à l’écran du smartphone : immédiat
- Scan de ce QR code par la caméra (il faut présenter l’écran du téléphone face à l’objectif) : 20 secondes pour reconnaissance
- Établissement connexion finale et synchronisation : 30-60 secondes
Durée totale mesurée par caméra : 8-10 minutes pour une première installation sans accroc. Des instructions vocales émises par la caméra guident chaque étape (« Configuration en cours », « Scan du code réussi », « Connexion au réseau », « Caméra connectée avec succès »).
Nos deux appairages se sont déroulés sans difficulté. Une seule recommandation : augmentez la luminosité de l’écran du smartphone au maximum lors de l’étape 6 (scan du QR applicatif par la caméra). Avec luminosité faible, la caméra peine à lire le code.
Interface Logicielle et Expérience Utilisateur
L’application Reolink pour l’Argus PT Ultra (disponible iOS et Android) centralise l’ensemble des fonctions de contrôle et visualisation. Téléchargement gratuit sur App Store et Google Play Store. Aucun abonnement requis pour accéder aux fonctions, changement radical par rapport à Arlo ou Ring qui brident certaines fonctionnalités sans abonnement.
Interface principale de l’Argus PT Ultra: sobre et efficace
L’écran d’accueil affiche les vignettes de toutes les caméras configurées. Dans notre cas : deux caméras présentées côte à côte avec aperçu temps réel rafraîchi toutes les 2-3 secondes. Un appui sur une vignette lance le flux vidéo en plein écran avec l’ensemble des contrôles superposés.
La navigation entre les différentes sections s’effectue via barre d’onglets classique : Accueil / Lecture / Paramètres. Pas de fioritures, pas de menus surchargés. Tout reste accessible en deux à trois clics maximum. Pour une application de sécurité, cette sobriété représente une qualité : en situation d’alerte, on veut accéder rapidement à l’image, pas naviguer dans des sous-menus labyrinthiques.
Fluidité : excellente. Aucune latence perceptible lors de la navigation entre menus, du lancement de flux vidéo, ou de la consultation d’enregistrements. L’application semble bien optimisée et ne consomme pas excessivement de ressources. Nos tests sur iPhone 13 et Samsung Galaxy S22 ont donné des résultats identiques : réactivité au rendez-vous.
Fonctions principales détaillées
Visualisation temps réel Flux vidéo en plein écran avec contrôles superposés :
- Joysticks directionnels pour piloter la motorisation
- Bouton capture d’image (sauvegarde un instantané dans la galerie du téléphone)
- Bouton enregistrement manuel (lance un enregistrement à la demande)
- Curseur de zoom numérique (x2 à x8, qualité dégradée au-delà de x4)
- Bouton mode plein écran (masque les contrôles pour vision optimale)
- Indicateur de qualité réseau (signal Wi-Fi caméra-hub)
Journal des événements Tous les enregistrements déclenchés par détection apparaissent chronologiquement avec :
- Miniature de prévisualisation
- Catégorie détectée (icône personne/véhicule/animal/mouvement)
- Horodatage précis (date et heure à la seconde)
- Durée du clip vidéo
- Caméra concernée (si installation multi-caméras)
Filtres disponibles : par catégorie, par date, par caméra. Fonction de recherche par plage horaire. Durant notre test avec 600+ enregistrements accumulés sur trois semaines, la recherche d’un événement spécifique (« jeudi dernier vers 15h, détection personne sur caméra avant ») prenait moins de 20 secondes.
Communication audio bidirectionnelle Fonction « talk-back » accessible via bouton micro dans l’interface de visualisation. Maintenir appuyé le bouton micro, parler, relâcher. La caméra diffuse votre voix via son haut-parleur intégré.
Qualité audio sortante : acceptable pour des messages courts et clairs (« Puis-je vous aider? », « Le colis peut être déposé devant la porte »). Tonalité légèrement métallique avec compression perceptible, mais intelligibilité correcte jusqu’à 6-8 mètres de distance.
Captation audio par la caméra : correcte en environnement intérieur calme ou extérieur avec conditions météo favorables. Limitation majeure : sensibilité excessive au vent. Dès que la vitesse du vent dépasse 15-20 km/h, le souffle couvre totalement les voix. Le microphone capte principalement le bruit du vent au lieu des conversations.
Pour une utilisation en intérieur (véranda, garage) ou en extérieur par temps calme, la fonction remplit son rôle. Pour un usage extérieur quotidien, elle reste aléatoire selon les conditions météorologiques.
Vue en mosaïque Mode affichant simultanément le flux de toutes les caméras sur un écran divisé. Avec deux caméras : split-screen vertical ou horizontal. Avec quatre caméras : grille 2×2. Pratique pour une surveillance d’ensemble depuis un smartphone ou surtout depuis une tablette où l’écran plus grand permet de distinguer les détails.
Paramètres avancés accessibles
Zones d’exclusion par catégorie Tracé tactile direct sur l’aperçu vidéo. Possibilité de définir plusieurs zones différentes pour chaque catégorie (personnes/véhicules/animaux). Zones mémorisées instantanément. Modification ou suppression ultérieure en quelques clics.
Sensibilité de détection ajustable Curseur gradué 1-100 pour chaque catégorie. Ajustement en temps réel avec aperçu immédiat de l’impact sur la détection.
Planification des notifications Plages horaires de silence configurables par tranche d’une heure. Possibilité de différencier semaine/week-end. Option « Ne pas déranger » globale pour désactivation temporaire rapide.
Qualité vidéo et framerate Choix entre qualité Net (4K) et Fluide (HD). Aucun réglage de framerate (images par seconde) : paramètre fixé à 15 fps automatiquement.
Gestion de la sirène Activation manuelle via bouton dédié, ou automatique selon scénario (exemple : détection personne entre 22h-6h). Durée d’alerte configurable de 10 à 120 secondes.
Paramètres caméra individuels
- Activation/désactivation LED de statut
- Orientation de l’image (rotation si caméra installée de biais)
- Nom personnalisé de la caméra
- Réglages motorisation (vitesse, points de préréglage, point de garde)
Ce qui manque cruellement ai kit de surveillance de l’Argus PT Ultra
Aucune intégration domotique Pas de compatibilité avec Amazon Alexa, Google Assistant, Apple HomeKit, ou Samsung SmartThings. Impossible de déclencher des routines automatisées impliquant ces caméras et d’autres objets connectés.
Exemples de scénarios impossibles :
- « Si détection personne sur caméra avant ET porte d’entrée fermée (capteur), alors déclencher sirène » (scénario anti-intrusion avancé)
- « Si soleil se couche (calcul automatique), alors activer détection sur toutes caméras » (activation programmée)
- « Alexa, montre-moi la caméra du jardin sur l’Echo Show » (consultation vocale)
Pour les utilisateurs d’écosystèmes domotiques élaborés (maison entièrement connectée avec multiples capteurs et automatisations), cette absence représente une limitation majeure. Pour un usage autonome basique (caméras fonctionnant indépendamment), cet aspect devient négligeable.
Pas de scénarios conditionnels avancés L’application du kit solaire de l’Argus PT Ultra ne permet pas de créer des automatisations complexes multi-conditions. On ne peut pas programmer : « SI détection personne ET heure entre 22h-6h ET caméra en mode absent, ALORS déclencher sirène + envoyer notification prioritaire + activer éclairage. » Les réglages restent binaires et simples.
Pas de détection de colis Contrairement à Ring ou Nest qui intègrent une catégorie spécifique « Package » pour détecter les livraisons de colis, Reolink s’en tient aux quatre catégories basiques. Un colis déposé sera détecté comme « mouvement » sans identification spécifique.
Ces absences du kit de surveillance Reolink 4K 360° Argus PT Ultra frustrent principalement les utilisateurs avancés recherchant une intégration domotique poussée. Pour un usage de surveillance domestique standard sans recherche d’automatisation complexe, l’application Reolink remplit correctement son rôle. Elle reste fonctionnelle, stable et relativement complète pour les besoins essentiels.
Performances Audio et Système d’Alerte
L’aspect sonore des caméras du kit de l’Argus PT Ultra joue un rôle secondaire mais non négligeable. Reolink intègre des composants audio à la fois sur les caméras et sur la station centrale.
Haut-parleurs des caméras de Reolink : puissance limitée
Chaque caméra Reolink embarque un petit haut-parleur pour diffuser :
- Les messages vocaux transmis via fonction talk-back
- Des alertes sonores préprogrammées (sirène locale)
- Les instructions vocales de configuration
Puissance mesurée approximativement : 75-80 dB à 1 mètre. C’est suffisant pour une conversation courte à distance raisonnable (5-6 mètres maximum en extérieur calme). En environnement bruyant (circulation routière, tondeuse du voisin, vent fort), l’intelligibilité devient problématique au-delà de 3-4 mètres.
La qualité audio sortante se révèle correcte sans être excellente. Tonalité légèrement métallique due à la compression audio et à la petite taille du haut-parleur. Pour des phrases courtes et articulées (« Bonjour, le colis peut être déposé ici », « Je vous vois, identifiez-vous »), ça fonctionne. Pour une conversation suivie, la fatigue auditive s’installe rapidement.
Sirène du hub : dissuasion efficace
La station Reolink dispose d’une sirène intégrée nettement plus performante que les petits haut-parleurs des caméras. Mesure au sonomètre : 92 dB à 1 mètre. C’est puissant. Comparaison : 90 dB équivaut au bruit d’une tondeuse à gazon ou d’une moto au ralenti.
Portée d’audibilité en extérieur : 30-40 mètres facilement selon l’environnement. En zone résidentielle calme, cette sirène s’entend aisément deux ou trois maisons plus loin. Dans un quartier dense avec mitoyenneté, attention à la gêne potentielle pour le voisinage. Un déclenchement intempestif à 3h du matin pourrait créer des tensions…
L’activation s’effectue :
- Manuellement via bouton dédié dans l’application (appui long pour éviter déclenchements accidentels)
- Automatiquement selon programmation : « détection personne entre telle et telle heure »
La durée d’alerte se règle de 10 à 120 secondes. Notre recommandation : 30 secondes pour un effet dissuasif suffisant sans prolongation excessive qui irriterait le voisinage.
Le son de la sirène : strident et pénétrant, typique des alarmes résidentielles. Difficile à ignorer, même portes et fenêtres fermées. Efficace pour faire fuir un intrus ou alerter les voisins en cas d’incident.
Microphones de captation : sensibles au vent
Chaque caméra de l’Argus PT Ultra intègre un microphone pour capturer les sons ambiants. Rayon de captation effective : 4-5 mètres en conditions favorables.
Tests en intérieur (garage, véranda) : Qualité correcte. Les conversations sont intelligibles, les bruits domestiques (portière de voiture qui claque, porte qui se ferme) sont clairement identifiables. Niveau de bruit de fond acceptable.
Tests en extérieur par temps calme : Qualité acceptable. On distingue les voix jusqu’à 4-5 mètres, les bruits de pas sur gravier, le moteur d’un véhicule qui démarre. Exploitation possible pour compléter les images vidéo.
Tests en extérieur par vent modéré (15-20 km/h) : Qualité dégradée. Le souffle du vent domine l’enregistrement audio au point de couvrir les autres sons. Les conversations deviennent inintelligibles. Seuls les bruits très forts (moteur, portière) émergent encore.
Tests en extérieur par vent fort (>25 km/h) : Audio inexploitable. Le microphone capture uniquement le bruit du vent et les vibrations mécaniques de la caméra secouée. Impossible d’identifier quoi que ce soit.
Cette limitation inhérente aux microphones extérieurs exposés aux éléments pénalise l’usage de la fonction audio en conditions réelles. Durant notre test automnal (saison venteuse), environ 40% des enregistrements présentaient un audio parasité par le vent.
Une réduction de bruit logicielle aurait significativement amélioré la situation. Cette fonctionnalité, disponible sur certains concurrents haut de gamme, manque ici. Les microphones capturent le son brut sans traitement. Pour une caméra principalement destinée à l’extérieur, c’est dommage.
Positionnement Concurrentiel et Alternatives
Le kit Argus PT Ultra à 350-400€ s’inscrit dans un segment concurrentiel dense. Comparons-le méthodiquement avec les principales alternatives du marché.
Reolink Argus PT Ultra vs Arlo Pro 4
| Critère | Argus PT Ultra | Arlo Pro 4 |
|---|---|---|
| Résolution | 4K (3840×2160) | 2K (2560×1440) |
| Motorisation | 355°/140° | Fixe |
| Alimentation | Panneaux 6W | Batterie rechargeable |
| Stockage | Local gratuit (1To max) | Cloud + abonnement |
| Prix kit 2 caméras | 350-400 € | 500-550 € |
| Abonnement 3 ans | 0 € | 180 € (5 €/mois) |
| Coût total 3 ans | 350-400 € | 680-730 € |
| Intégrations | Aucune | Alexa, Google, IFTTT |
| Autonomie déclarée | Infinie (solaire) | 6 mois par charge |
Avantage Reolink : résolution supérieure, motorisation, économie massive sur 3 ans (280-330€), stockage local illimité.
Avantage Arlo : écosystème riche, intégrations domotiques, application plus aboutie, reconnaissance faciale avancée (avec abonnement).
Verdict : pour un usage basique privilégiant le rapport qualité-prix et la confidentialité des données, Reolink l’emporte. Pour une intégration dans un écosystème domotique élaboré, Arlo conserve un avantage malgré son coût supérieur.
Reolink Argus PT Ultra vs Ring Stick Up Cam Battery
| Critère | Argus PT Ultra | Ring Stick Up Cam |
|---|---|---|
| Résolution | 4K (3840×2160) | 1080p (1920×1080) |
| Motorisation | 355°/140° | Fixe |
| Vision nocturne | IR + couleur LED | IR uniquement |
| Stockage | Local gratuit | Cloud + abonnement |
| Prix kit 2 caméras | 350-400 € | 300-350 € |
| Abonnement 3 ans | 0 € | 144 € (4 €/mois) |
| Coût total 3 ans | 350-400 € | 444-494 € |
| Intégrations | Aucune | Alexa (natif Ring) |
vantage Reolink : résolution 4x supérieure, motorisation, vision nocturne couleur, économie sur 3 ans (44-94€).
Avantage Ring : intégration native Alexa, application Ring très aboutie, écosystème complet (sonnettes, alarmes), services d’urgence intégrés.
Verdict : Reolink surclasse Ring sur les aspects purement techniques (résolution, motorisation) et économiques. Ring conserve un avantage pour les utilisateurs Alexa et ceux recherchant un écosystème de sécurité domestique complet.
Reolink Argus PT Ultra vs Eufy SoloCam S340
| Critère | Argus PT Ultra | Eufy SoloCam S340 |
|---|---|---|
| Résolution | 4K | 4K |
| Motorisation | 355°/140° | 360° panoramique |
| Alimentation | Panneaux 6W | Panneau intégré |
| Stockage | Station externe 1To | Local 8 Go intégré |
| Prix kit 2 caméras | 350-400 € | 380-420 € |
| Abonnement | 0 € | 0 € |
| Intégrations | Aucune | HomeKit, Google |
Alternatives dans d’autres gammes
Moins cher (200-300€) :
- TP-Link Tapo C520WS : 2K, motorisation basique, Wi-Fi uniquement, stockage microSD local. Bon rapport qualité-prix mais résolution inférieure et pas de panneaux solaires.
- Imou Cell Pro : 4G autonome, batterie, 1080p. Intéressant pour sites isolés sans Wi-Fi mais résolution limitée.
Plus cher (600€+) :
- Arlo Ultra 2 : 4K HDR, projecteur intégré, champ vision 180°, détection avancée. Performances supérieures mais nécessite abonnement pour exploitation complète.
- Nest Cam IQ Outdoor : 4K, zoom numérique intelligent, détection faciale. Excellent mais nécessite abonnement Nest Aware onéreux (10€/mois).
- Eufy Security eufy Cam S330 : 4K bimode (grand-angle + téléobjectif), suivi automatique motorisé, reconnaissance faciale IA, stockage local et solaire. Solution premium complète avec intégration HomeKit mais tarif élevé (650-700€ le kit). Alternative crédible pour utilisateurs Apple recherchant qualité maximale sans abonnement.
- Hiseeu PTZ Kit : 4K motorisé pan-tilt-zoom, vision nocturne couleur 60m, enregistreur NVR inclus, système filaire professionnel. Performances impressionnantes et fiabilité supérieure (connexion PoE) mais installation complexe nécessitant câblage Ethernet vers chaque caméra. Davantage orienté usage semi-professionnel que résidentiel classique. Prix attractif (600-650€) compte tenu des spécifications, mais perd l’avantage « sans câble » des solutions à batterie/solaire.
✔ Résolution 4K native (3840×2160) offrant identification précise jusqu’à 8-10m.
✔ Motorisation panoramique 355°/140° couvrant l’équivalent de 6-8 caméras fixes.
✔ Stockage local sur cartes microSD (jusqu’à 1To) sans aucun abonnement cloud.
✔ Économie de 144 à 330 € sur 3 ans comparé aux solutions à abonnement.
✔ Panneaux solaires 6W avec câble 4m permettant optimisation séparée du positionnement.
✔ Détection IA multicritères avec taux de reconnaissance de 92 % (humains) et 88 % (véhicules).
✔ Zones d’exclusion configurables éliminant efficacement les fausses alertes.
✔ 32 points de préréglage mémorisables par caméra pour navigation rapide.
✔ Vision nocturne double mode : infrarouge N&B ou couleur avec projecteur LED.
✔ Application mobile fluide, intuitive et complète pour usage essentiel.
✔ Wi-Fi bi-bande 2,4/5 GHz assurant compatibilité et portée.
✔ Certification IP65 et résistance thermique -10 à +55°C.
✔ Garantie constructeur 2 ans sur l’ensemble des composants.
✔ Rapport qualité-prix excellent : 350-400 € pour kit complet 2 caméras.
✔ Confidentialité totale des données (aucun transit cloud externe).
✖ Autonomie hivernale nécessitant 1-2 recharges manuelles mensuelles sans ensoleillement prolongé.
✖ Station de stockage obligatoirement reliée en Ethernet (pas d’option Wi-Fi).
✖ Absence totale d’intégrations domotiques tierces (Alexa, Google, HomeKit, IFTTT).
✖ Microphones très sensibles au vent rendant audio inexploitable au-delà de 15 km/h.
✖ Latence de contrôle motorisé (1-2 secondes) empêchant suivi temps réel fluide.
✖ Détection animaux moins fiable (72%) que détection humains/véhicules (90%+).
✖ Pas de scénarios automatisés conditionnels avancés dans l’application.
✖ Sirène du hub potentiellement gênante pour voisinage (92 dB).
✖ Streaming 4K temps réel exigeant en bande passante (8 Mbps).
✖ Aucune détection de colis spécifique (contrairement à Ring/Nest).
✖ Bruit mécanique des moteurs perceptible à 2-3 mètres.
✖ Batterie intégrée non remplaçable par l’utilisateur.
Notre Verdict du test et notre avis des caméras Reolink Argus PT Ultra
Après trois semaines d’utilisation intensive dans des conditions réelles d’habitation, le kit Reolink Argus PT Ultra démontre des qualités indéniables pour son segment tarifaire, tout en révélant certaines limitations qu’il convient de bien comprendre avant l’achat.
Les points forts confirmés
Qualité d’image 4K authentique : La résolution native de 3840×2160 pixels n’est pas un argument marketing creux. Le niveau de détail capturé permet l’identification de visages jusqu’à 8-10 mètres. Le gain d’information est substantiel.
Motorisation panoramique éliminant les angles morts : La couverture 355° en horizontal et 140° en vertical transforme l’équation surveillance. L’économie réalisée justifie le surcoût. Le système de 32 points de préréglage est très exploitable.
Stockage local sans abonnement : Zéro euro d’abonnement après l’achat. Sur trois ans, l’économie atteint 144 à 330€ selon le concurrent. L’absence de frais récurrents offre une confidentialité totale des données.
Panneaux solaires avec câble 4m : La longueur généreuse du câble autorise une optimisation séparée des deux éléments, compensant les limitations inhérentes à l’alimentation solaire.
Détection IA efficace : Taux de reconnaissance de 92% pour les humains et 88% pour les véhicules. Les zones d’exclusion configurables éliminent efficacement les fausses alertes récurrentes. Le système remplit son rôle de filtrage intelligent.
Les limitations à connaître
Autonomie hivernale nécessitant intervention : En période novembre-février, prévoyez 1 à 2 recharges manuelles mensuelles via USB-C en cas de météo défavorable prolongée. Cette contrainte d’intervention ponctuelle peut être rédhibitoire pour certains.
Absence totale d’intégrations domotiques : Aucune compatibilité avec Alexa, Google Assistant, HomeKit ou protocoles domotiques. Cette fermeture représente une limitation majeure pour les utilisateurs d’écosystèmes connectés élaborés.
Audio extérieur peu exploitable par vent : La sensibilité excessive des microphones au souffle éolien rend l’audio inutilisable dès conditions venteuses modérées (15-20 km/h).
Station nécessairement en Ethernet filaire : L’impossibilité de connecter le hub en Wi-Fi contraint son installation à proximité d’une prise réseau.
Latence de contrôle motorisé : Le délai de 1 à 2 secondes entre commande et mouvement effectif empêche un suivi temps réel précis d’un intrus en mouvement rapide.
Profil utilisateur recommandé
Ce kit Reolink Argus PT Ultra convient particulièrement à :
- ✅ Propriétaires de maisons individuelles avec jardin, terrasse, piscine
- ✅ Utilisateurs recherchant zéro frais récurrents et confidentialité des données
- ✅ Installations sans possibilité de câblage électrique vers les points de surveillance
- ✅ Personnes allergiques aux abonnements cloud et préférant tout contrôler localement
- ✅ Besoins de surveillance de vastes zones avec budget limité (motorisation = économie de caméras)
- ✅ Utilisateurs acceptant une à deux interventions hivernales pour recharges manuelles
Il convient moins à :
- ❌ Utilisateurs d’écosystèmes domotiques intégrés (Alexa, Google, HomeKit) recherchant automatisations poussées
- ❌ Personnes exigeant fonctionnement 100% autonome toute l’année sans aucune intervention
- ❌ Logements où installer une station en connexion Ethernet filaire pose problème
- ❌ Besoins de vidéosurveillance professionnelle nécessitant enregistrement continu 24/7
- ❌ Zones géographiques avec ensoleillement très réduit (Nord de l’Europe, zones montagneuses ombragées)
Rapport qualité-prix : argument décisif. Au tarif constaté de 350-400€ pour le kit complet, le rapport qualité-prix se révèle excellent. L’économie d’abonnement sur trois ans (144 à 330€ selon le concurrent) rend ce kit encore plus attractif sur le long terme.
Note finale : 8/10. Nous attribuons une note de 8 sur 10 à ce kit Reolink Argus PT Ultra. Le retrait de deux points sanctionne : Autonomie hivernale perfectible (-1 point) et Absence d’intégrations domotiques (-1 point). Les huit points obtenus récompensent : Qualité d’image 4K authentique, Motorisation panoramique efficace, Stockage local gratuit, Détection IA fiable, Application mobile fonctionnelle et Rapport qualité-prix excellent pour le segment.
Recommandation d’achat : **OUI, avec réserves**. Nous recommandons l’achat de ce kit Reolink Argus PT Ultra aux utilisateurs correspondant au profil décrit précédemment.
Un excellent rapport qualité-prix. Ce kit 4K motorisé, sans abonnement et autonome, est un choix de premier ordre pour la surveillance extérieure, à condition d’accepter l’absence d’intégrations domotiques et la nécessité potentielle d’une recharge manuelle en hiver.